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Le gliome diffus de grade 2 ou 3 (« diffuse lower-grade gliomas », DLrGG) est une tumeur rare qui touche de jeunes patients (âge médian 38 à 49 ans suivant le grade) avec une survie variable pouvant aller désormais jusqu’à plus de 20 ans. Les symptômes neurocognitifs sont fréquents chez ces patients, notamment les troubles de la mémoire, de l’attention et des fonctions exécutives. Ces troubles neurocognitifs peuvent avoir un impact délétère sur la vie professionnelle, familiale et sociale des patients, et affecter négativement leur qualité de vie. L’intérêt de la réhabilitation neurocognitive a été démontré dans d’autres pathologies neurologiques et les premiers résultats dans le DLrGG sont très prometteurs.

En raison de l’accès limité à la réhabilitation par les neuropsychologues, certaines études ont évalué l’impact des programmes de rééducation cognitive numérique. Bien que ce type d’outil informatique semble particulièrement adapté à cette jeune population de patients, il ne peut remplacer l’accompagnement humain par un neuropsychologue.

Conçu dans le cadre du programme PANACEA du SIRIC Montpellier Cancer, l’étude clinique FREEDOME est coordonnée par le Dr Amélie Darlix (neuro-oncologue, ICM) et le Dr Estelle Guerdoux (neuropsychologue, ICM). L’objectif principal de cet essai randomisé est de mesurer l’efficacité d’un programme mixte (outil numérique et praticien) de réhabilitation neuropsychologique chez des patients porteurs d’un gliome diffus de grade 2 ou 3. Les objectifs secondaires incluent l’évaluation de l’adhésion au programme (qui a déjà fait ses preuves dans d’autres populations oncologiques), son effet sur la qualité de vie et les fonctions neurocognitives, les problèmes psychopathologiques au cours du temps, et les liens entre les plaintes objectives et subjectives. L’intervention thérapeutique mixte comprend une intervention par un professionnel (neuropsychologue clinicien et thérapeute cognitivo-comportemental) et un programme de 4 mois avec un outil numérique. Les principaux domaines neurocognitifs seront étudiés (mémoire, langage, attention, fonctions exécutives), ainsi que les plaintes neurocognitives, la qualité de vie, la fatigue et la détresse (type anxiété/dépression) grâce à des outils validés.

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Avec le soutien financier de l’INCa, la DGOS, et l’Inserm