Skip to content

Ursic-Bedoya J., Desandré G., Chavey C., Marie P., Polizzi A., Rivière B., Guillou H., Assenat E., Hibner U., Grégoire D.

L’hormone FGF19 (FGF19), dont les fonctions physiologiques incluent la régulation de l’homéostasie des acides biliaires et du glucose, est surexprimée dans un sous-groupe agressif du carcinome hépatocellulaire (CHC). Des analogues de FGF19 ont été développés pour imiter ses effets métaboliques hépatoprotecteurs, tout en étant théoriquement dépourvus de ses effets oncogéniques. Les analogues de FGF19 sont actuellement testés dans le cadre d’essais cliniques pour des maladies métaboliques du foie.

Dans cette étude qui a bénéficié du soutien du SIRIC, l’équipe supervisée par Damien Grégoire (IGM Montpellier) a examiné la coopération oncogénique entre FGF19 et les voies fréquemment mutées dans le CHC. Utilisant un modèle murin préclinique, Ursic-Bedoya, Desandré et al. montrent que FGF19 coopère efficacement avec plusieurs événements oncogéniques caractéristiques du CHC, tels que l’activation de la voie Wnt/β-catenin ou l’augmentation de l’expression de Myc. De manière cruciale, ils démontrent qu’un analogue de FGF19, l’Aldafermin (aussi appelé NGM282) conserve des effets oncogéniques dans ce contexte.

Ces résultats indiquent que l’activation de la voie FGF19/FGFR4 coopère avec Myc pour provoquer un CHC agressif, et que l’analogue Aldafermin reste oncogénique. Étant donné que la voie Myc est souvent dérégulée chez les patients atteints de MASH ou de cirrhose, ces travaux amènent à recommander la prudence quant à l’application clinique des analogues de FGF19, en particulier dans le contexte des maladies du foie.

EMBO Mol. 2024 Jan 16. doi: 10.1038/s44321-023-00021: https://www.embopress.org/doi/epdf/10.1038/s44321-023-00021-x

 

Follow us

With financial support from INCa, DGOS, and Inserm